En Réponse Deux Questionnaires Je viens de recevoir deux questionnaires, et on me prie y répondre dans Le Semeur.
Je regrette de ne pouvoir donner satisfaction aux camarades qui ne les ont envoyés. Pour faire ce qu ils demandent, il ne faudrait écrire un livre, chose que je ai ni le temps, ni les moyens, ni le désir de faire. De plus, certaines des questions posées auraient de valeur, que si un assez grand nombre de camarades avaient intention de venir, ce qui est pas, pour le moment tout au moins, et, aussi, il y avait ici suffisamment de camarades établis, condition qui existe encore moins. Mais, comme nous avons, Marius Theureau et moi, fondé Association Eatr aide. association qui eziste et continuera exister bien que Theureau soit parti de Costa Rica, et que nous donnerons, trimestriellement, le compte rendu des travaux, nos deux correspondants, ainsi que tous les lecteurs du Seneur. y trouveront les réponses la plupart des questions posées. espère que tous seront satisfaits, puisqu ils sauront, non pas ce que on peut faire, mais ce que on lait. ailleurs, ai déjà reçu un grand nombre de questionnaires. ai toujours répondu de mon mieux, en efforçant de montrer les choses comme elles sont, néanmoins je ai satisiait personne. avais écrit que Costa Rica était un pays montagneux; on a dit, en arrivant: Je ne croyais pas qu il était comme ça. avais écrit qu il pleuvait beaucoup; on a dit, après quelques mois de séjour: Je ne croyais pas qu il pleuvait tant ça. Etc. etc. Il est venu cette année, un camarade qui croyait faire fortune rapidement en travaillant peu. Si un a dit, autres y ont certainement pensé, sans le dire. ai pourtant toujours dit que je travaillais, dans mes plantations, six heures par jour. Pour ce qui est de faire fortune, je dois reconnaitre que je en ai pas parlé, pour la bonne raison que je aurais jamais pensé qu un camarade puisse avoir une telle ambition.
Je trouve très bien que on demande des renseignements sur un pays, la condition que ce soit pour lire ce que on vous écrit et y réPléchir, et non pour imaginer toutes sortes de choses, très belles sans doute, mais ayant aucun rapport avec la réalité. Il est pas question de croire. mais de penser.
Il ne faut pas oublier non plus que, même si un pays réunissait toutes les conditions idéales que on puisse rêver, celui qui y rendra échouera certainement, il ne possède pas les qualités voulues pour y vivre.
Dans la vie habituelle, le milieu accapare tellement individu, que celui ci agit bien souvent sans trop penser ce qu il fait. Les motifs intérieurs de détermination comptent presque pas dans la vie de la plupart des hommes. Ici, ou ailleurs dans des conditions semblables, est différent. Rien ne pousse individu accomplir un acte quelconque; il est. libre arranger sa vie comme il entend. il se trompe, est lui qui en souffrira. allez pas croire, par ce qui précède, qu il soit nécessaire être un héros, pour vivre dans ces conditions. Vous vous tromperiez grandement, Camarades. Il suffit simplement avoir confiance dans agi que chacun de nous possède: celui qui est en nous. Avant de prendre une décision sérieuse, saisissez donc votre ami par les épaules et, tout en le regardant bien en pace, demandez lui ce qu il penso de votre idéa, et il vous croit capable de la réaliser. Lorsqu il vous aura donné une réponse affirmative, claire et précise, vous pourrez nous envoyer un questionnaire. Court, si possible.
Je pense que parmi les camarades qui sont venus cette année, le nombre était pas grand de ceux qui, avant de partir, avaient consulté leur meilleur ami. Palomares ENTRAIDE Nous avons reçu plusieurs demandes, et ai répondu aussitôt. Les demandes qui nous parviendront après octobre arriveront trop tard pour que les intéressés viennent cette année. Il est donc inutile de donner maintenant les renseignements dont je parlais dans le No. de juillet.
Nous en parlerons partir du No. de janvier. Le camarade Pablo rendra compte des travaux faits. Palomares