d un dollar (ou un nombre quelcoaque de dollars. que chaque morceau soit représenté par un billet, et que tous les billets soient utilisés comme monnaie, au même titre que les pièoes, la valeur métallique exacte et naturelle de cellesci en serait pas diminuée, et leur valeur comme étalons resterait la même. Dire que la valeur marchande exacte et naturelle des pièces, comme étalons de valeur, est abaissée par suite de augmentation du nombre de dollars en circulation (et tant que les dollars supplémentaires ont, dollar pour dollar, la valeur des étalons. est dire que les pièces ne possédent par elles mêmes aucune valeur Pixe ni rien qui y ressemble, et qu elles sont, par conséquent, impropres servir étalons de valeur; dire que augmentation du nombre de dollars en circulation (tous ayant une valeur semblable) tend abaisser la valeur du dollar, est aussi absurde que si on disait que le fait augmenter le nombre de règles un mètre de long tend diminuer la longueur du mètre.
XII possesseurs de la monnaie or et argent. Et ceci constitue la seule raison valable pour empêcher la libre circulation une autre monnaie.
Les fraudes et extorsions que on pratique, en faisant des pièces une monnaie privilégiée, sous prétexte de maintenir étalon de valeur, peuvent être rendues tangibles par exemple suivant. On dit, que dans certaines parties de Europe, on fait un commerce important de colibris.
Je suppose qu on les achète, lorsqu ils sont vivants, pour les garder comme les canaris, et, lorsqu ils sont morts, pour les utiliser comme ornements.
Supposons qu il existe un commerce de ce genre dans ce pays, et que le nombre de colibris déjà pris soit de dix nille. Supposons aussi que la valeur marchande de ces oiseaux, vivants ou morts, soit de dix dollars chacun. La valeur marchande globale des dix mille colibris, serait donc de cent mille dollars.
Supposons encore, que ces dix mille colibris appartiennent cent personnes, chacune ayant cent oiseaux, soit une valeur de mille dollars.
Supposons de plus que, par suite du fait que les colibris sont rares et magnifiques, qu ils représentent une grande valeur sous un petit volune, et que leur nombre augmente lentement, le gouvernement les reconnaisse comme monnaie et les adopte pour servir étalons de valeur. Supposons enfin que, sous prétexte de maintenir étalon de valeur intact, le gouvernement interdise toute autre monnaie, ainsi que tout ce qui peut en tenir lieu, tels que les billets, chéques, lettres de change, etc. qui pourraient permettre de se passer de la monnaie légale pour les transactions.
Supposons en un mot, que, sous prétexte de maintenir cet étalon de valeur, le gouvernement accorde, aux cent possesseurs des colibris, le monopole absolu de la monnaie et de tout ce qui peut servir comme monnaie.
Quel serait maintenant le prix des colibris?
Et que deviendrait étalon de valeur? Nous savons que les cent poseesseurs de ces dix mille colibris, ayant obtenus, pour eux, le monopole Les quatre propositions précédentes sont telLenent vraies que personne, je suppose, essegera de les discuter, autrement qu en assurant que la valeur marchande actuelle des pièces ne dépend pas seulement de leur valeur métallique, mais aussi du fait suivant: La monnaie or et argent est une monnaie rendue privilégiée, par les restrictions que la loi impose sur toutes les autres monnaies.
Si on assure, comae on le fait constamment, que les restrictions imposées sur toutes les monraies autres que los pièces, ont donné celles ci une puissance achat supérieure leur valeur métallique exacte et naturelle, il faut admettre que cette puissance achat est injuste. est une permission de voler, accordée arbitrairement aux possesseurs des pièces, dans le but de leur permettre obtenir de la monnaie or et argent plus qu elle ne vaut, ou, ce qui revient au même, de mettre toutes les autres personnes dans obligation de vendre ce qu elles ont, au dessous de la valeur exacte, aux