694 695 liberté, de la conservation de la Nation aux ouvriers, de la constitution une dique inébranlable contre le danger fasciste menaçant la République. est aussi pourquoi après la déclaration de Staline, le front populaire put envisager son expansion non point seulement vers unité organique qui a, au fond, qu une importance très secondaire. mais vers la constitution un «Rassemblement Populaire. englobant le radicaux socialistes de gauche et qui organisa le défilé du 14 juillet. Centristes et socialistes ont évidemment présenté cette évolution comme la conséquence du déve loppement du fascisme, comme un résultat de la compréhension de Daladier er Cle de la nécessité de défendre la république contre les. trublions de droite. alors que seule cette république pouvait être un allié fidèle la Russie, bastion de la paix, Une fois ces notions acceptées par les masses privées de tout guide, la République démocratique passait au premier plan comme une institution sacrée. Blum pouvait élaborer un programme gouvernemental du front populaire en trois épisodes: exercice. occupation et conquéte du pouvoir, dont il ressortait clairement que socialistes et centristes se mettaient la disposition du capitalisme en cas de passe dangereuse (peutêtre la dévaluation) alors que le pouvait envisager le soutien un gouverne ment de gauche, la participation un gouvernement Union Sacrée.
Le 14 juillet vint donc comme une apothéose finale du dévouement prolétarien la république démocratique. est exemple des militants communistes et sociailstès qui détermina les ouvriers hésitant juste titre. enfonner le Marseillaise.
Quel spectacle inoubliable, écrire le. Populaire. quel triomphe, ajoutera. Hamanité. Et les uns commes les autres feront intervenir le. vieil ouvrier classique que. en pleurant. exprimera sa joie de voir hymne de ses exploiteurs, des bour.
reaux de juin, des assassins des communards, des civilisateurs du Maroc et de la guerre de 1914, redevenir prolétarien, Duclos, dans son discours, dira qu en saluant: le drapeau tricolore, les onvriers saluent le passé révolutionnaire. de la France, mals que leur drapeau rouge représente le futur. Mais ce passé se continue dans le présent, est dire dans exploitation féroce des ouvriers, dans les guerres de rapine du capitalisme jetant au massacre des générations entières de prolétaires. En 1848 également, la bourgeoiste essaya de ressusciter le passé, les traditions de 93, les principes de Liberté, Egalité, Fraternité. pour voiler les contrastes présents des classes. la tuerie de juin fut la conséquence des illusions prolétariennes. Le centrisme et ses acolytes du. Rassemblement populaire. préparent donc directement les masSacres de la guerre où rejailliront les antagonismes de classe que on étouffe actuel.
lement.
Car il est évident que le prolétariat français, en participant aux manifestations du 14 juillet, a subi une défalte cüssi profonde, si pas plus, que les ouvriers ifallents ou allemands matraqués par les fascistes et entrainés par la violence dans le giron des forces nationalistes. Les forces vives de ces proletariats se reconstitueront plies facilement que celles des ouvriers françals corrompus par la démocratie bourgeoise et entrainés par le centrisme se prévalant de Etat prolétarien, par la social démocratie vers la guerre impérialiste.
Si, dans autres pays, il a fallu faire intervenir abord le fascisme pour arriver détruire toutes les organisations ouvrières, enlever toute possibilité de regroupe.
ment des ouvriers et créer ensuite une unité idéologique au sein de la Nation, la France prouve les énormes possibilités que intervention corruptrice de la Russie a donné un capitalisme bénéficiaire de la dernière guerre et arrivant, par des voles légales et démocratiques. par le rehaussement de la fonction de ses agents centristes et socialistes, au même résultat que le fascisme. déterminer simulta, ment la dissolution de la classe révolutionnaire et son regroupement autour du drapeau de la lutte inter Etats.
La plate forme choisie par le capitalisme pour sa. fraternisation. avec le proletariat le 14 juillet est tout point caractéristique. Il agit de glorifier expulsion des tentatives prolétariennes du cours des révolutions bourgeoises, de mettre en évidence, non les antagonismes de classes entre proletariat et bourgeoisie que les revolutions bourgeoises mirent l avant plant, mais la lutte commune qui se vérifia contre la Bastille, symbole de la tyrannie féodale, de transposer cette lutte dans la société capitaliste hautement développée avec ses conflits de classes algus. Concre.
tement, cela signifiera un 14 juillet od le matin défile armée française, rempart construit sur la chute de la Bastille, après midi. une part, les Croix de Fleu. étant une république autoritaire. autre part, le «Rassemblement populaire. voulant défendre la république démocratique. Mais tous peuvent désormais se retrouver autour de la vieille Bastille de 93; autour de la victoire de la bourgeoisie, du maintien de son régime de classe, Et, après cette imposante manifestation de défaite de la classe appelée renverser la société bourgeoise, instaurer une société communiste, on se demande si, vraiment, une menace fasciste pourrait se poser en France. Jusqu ici, il semble bien que les Croix de Feu aient été un moyen de chantage, un épouvantail pour accélérer la désagrégation des masses prolétariennes au travers du front commun qu un danger réel. Mais on érigea antifascisme en loi suprême justifiant les pires capitulations, les compromissions les plus basses pour arriver par là concentrer les ouvriers loin de leurs revendications immédiates, loin de leurs organisations de résistance, sur un front antifascisme comportant même Herrlot. Ce est pas un hasard si les arrétés lois vinrent immédiatement après le 14 juillet et ils trouvèrent le proletariat dans un état incapacité manifeste bien que des milliers ouvriers aient défilé en clamant. les Soviets. quelques jours auparavant. Pourtant, il agissait ici une attaque frontale decisive du capitalisme, une. entative aller jusqu aux limites les plus extrêmes de la politique dite de. déflation. avant aborder éven: tuellement le chapitre de la devaluation monétaire qui, son tour, ne pourra effectuer que sur le rétrécissement des conditions de vie du proletariat Mais la capacité de résistance des ouvriers français a été aiguillé par les trai.
tres (ouvertement par Etat prolétarien) dans la direction du renforcement du capltalisme et, seuls, des mouvements désespérés ouvriers peuvent maintenant répon.
dre aux attaques capitalistes. Bien sûr, autres manifestations imposante se dérouleront en France, mais elles seront en synchronisme avec des défaites proléturiennes sur le terrain économique et cela doit inévitablement leur donner un contenu capita liste, par conséquent dicter attitude prolétarienne leur égard.
Comme au sujet des cris contre la guerre imminente. les hurlements concernant le. danger fasciste pour demain. certains dirent après le févrley: dans six mois) ont déconcerté les ouvriers et supposer que ce danger se présente en réalité, il est fort propable que la mesure de résistance des prolétaires concorde avec leurs reculades sur le terrain revendicatif. Mais il est évident que ce qui domina le cours des événements ne fut pas la stricte nécessité implanter le fascisme en France, mais bien celle de battre tout prix le proletariat sur son terrain de classe, de de mobiliser pour la guerre, Et le fait que socialistes et centristes essayent de faire coincider la réalisation de unité syndicale avec la réalisation des conditions de la plus grande impuissance des ouvriers, après leur défaite dens toutes les tentatives de résistance aux nesures de Flandin hier, de Laval aufourd hui, prouve, encore une fots, qu il existe en France des forces sociales qui répondent encore aux exigences du ca que chaque geste du prolétaire est happé par mais traitres dans la direction symbolisée par le 14 juillet, sans qu il faille recourir au poignard du fascisme. I FUMETTONE