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Ces quelques remarques faites, nous pouvons aborder la question de intégration de la Chine et de la Russie dans le mar ché capitaliste international. Cette intégration est pas nouvelle, bien que freinée pendant longtemps du fait de la. guerre froide et des interdictions imposées par les Il y a belle lurette que ces interdictions ont plus été respectées, au fur et mesure notamment de la perte de prestige de impérialisme américain embourbé dans la guerre Indochine.
Les grands pays industriels Europe, par exemple, ont peu peu allongé le terme des crédits accordés la Russie pour ses echats équipements. Quant la Chine, la porte ouverte de HongKong lui permettait des échanges commerciaux de toute nature, jusqu ce que des échanges directs soient réalisés, Japon en tête naturellement. Le voyage de Nixon Pékin, outre le changement politique qu il impliquait, avait aussi pour but de permettre aux industriels américains de ne pas se laisser trop distancer par leurs concurrents déjà en place. On peut en dire autant pour la Russie, les industriels américains ayant reçu le feu vert dès été 1971.
La crise provoquée par les décisions américaines de année dernière a donc fait que hâter le rythme une intégration déjà existante, et donne la Russie comme la Chine avantage de pouvois traiter avec les plus offrants. Toutefois, nous avons dit, ce commerce tous azimuts devrait devenir plus sélectif au fur et mesure que affirmeront des alliances politiques nouvelles. Il est impossible énumérer tous les accords commerciaux conclus depuis un an entre pays industriels occidentaux, Japon compris, et la Russie, la Chine, les pays de Est européen, tant ces accords sont nombreux et variés. Le Monde du 12. 08. 72 a même pu ironiser en titrant un entrtfilet. Après le blé, les pépins (les parapluies, pour nos lecteurs étrangers. En effet, une société française construira, 20 kilomètres de Moscou, une usine pour fabriquer ces précieux objets. La lecture des publications économiques françaises et étrangères donne, depuis un an, une idée de la multiplicité des échanges réalisés, en cours, ou prévus.
On peut toutefois résumer les principales caractéristiques des achats russes et chinois. Il agit avant tout de biens équipements et outillage modernes. industrialisation de la Sibérie et exploitation de ses immenses richesses naturelles constituent un mirifique marché pour les grandes unités de production du capitalisme occidental. Et la modernisation des entreprises russes également, qui avaient bien des difficultés pour passer de la phase extensive extensive la phase intensive de la production industrielle.
Les problèmes de gestion exigent aussi utilisation des ordinateurs, dont la fabrication desquels la Russie est laissée distancer.