53chiffon que enfant suçait tant qu il pouvait;rien étonnant que, nés et élevés dans ces conditions, les mioches sont peine viables et que les statistiques des Compagnies assurances donnent épouvantables chiffres de mortalité infantile. En général, en Russie, le pourcentage de la mortalité pour tous les âges est plus élevé que dans tous les autres pays civilisés, une énorme quantité de gens mourant épuisement, par suite de insuffisance de nutrition, des conditions existence misérables et des travaux trop durs.
Les disettes, comme nous avons dit, étaient fréquentes, cause des procédés primitifs de la culture du sol. Dans le district de Bouzoulouk (gouvernement de Samara) en 1906 les paysans, voyant la récolte compromise, retiraient la main les graines du sol, plutôt que de les perdre, et nourrissaient leurs animaux affamés avec la paille enlevée des toits.
Un certain Mr. Keeling est plaint récemment dans la Gazette de Westminster qu Pétrograd, durant cette année de guerre et de privations de toutes espèces, la ration de pain attribuée chaque habitant a été que une demi livre (200 et que les diners servis dans les restaurants publics, sous le controle de la Commission de ravitaillement, ne consistaient que une soupe naigre, un plats de légumes ou de gruau, rarement un morceau de viande et une petite tranche de pain noir. Quelle était demanderonsnous, la ration de secours que le gouvernement du Tsar distribuait la population dans année de famine de 1906? Il y avait alors ni guerre, ni révolte; la Russie exportait du blé pour une valeur de plus de 500 millions de roubles, quoique 30 millions de sa population fussent mourants de faim, et exportation de seigle se faisait même des districts frappés par la disette. Les paysans de certaines localités, qui avaient vendu leur blé 75 kop. le poud, se trouvèrent obligés, plusieurs semaines plus tard, le racheter r. 25.
Les secours, alloués par le Tsar, aux districts affamés, se réduisaient une distribution de 40 livres de farine par tête, pour toute la saison;d après Walling, un minimum de 200 livres aurait été nécessaire, et son calcul est encore trop strict. la population ne se nourrissait pas de pain, mais une espèce de soupe maigre, faite de croûtes de pain et de pommes de terre. Dans plusieurs endroits les graines envoyées par le Gouvernement pour ensemencer, se trouvèrent être pourries, pleines de vers, mélangées avec de la terre et des rebuts;et elles arrivèrent trop tard pour les semailles. Dans plusieurs cas les sommes allouées pour les secours furent ouvertement volées. Les ministres et les fournisseurs responsables restèrent impunis. Il est curieux de constater comment le gouvernement du Tsar envisageait cette existence de hideuse pauvreté que menaient la plupart des paysans. Walling mentionne dans son livre opinion un des lieutenants (gouverneurs de province)
du fameux ministre White qui, lorsque Walling lui fit remarquer que les paysans portent généralement une ceinture, qu ils resse