18Partis et syndicats occupèrent de solides positions dans la vie économico sociale des pays où la classe dominante, rendue excessivement confiante par les perspectives un développement 11limité et sans heurts du Capital, jugea que toute mesure qu elle prendrait leur encontre se retournerait, en fin de compte, contre sa propre puissance. Après le grand changement attitude de Etat vis vis des organisations ouvrières, la conquête pacifique de appareil Etat, par le jeu graduel des victoires municipales, passa au centre des préoccupations de la social démocratie.
Dans le mouvement syndical, la lutte frontale contre Etat fut mise sous le boisseau en raison des mesures favorables, votées dans les parlements bourgeois, aux coopératives et aux organismes sociaux du mouvement.
Le réformisme soutenait que, dans la situation propice aux réformes, tous les efforts devaient se concentrer vers le renforcement des organisations de la social démocratie. Il condamnait em.
ploi de la lutte de classe et la violence ardée pour leur substituer action électoraliste légale afin de consolider la députation du parti dans les assemblées démocratiques. Nulle part ap.
paraissait la question de la dictature prolétarienne;le proléta riat avait qu patienter jusqu au jour où la majorité du Par.
lement lui serait acquise.
Comme ou peut le constater, le mouvement, dans son ensemble, tournait le dos aux véritables exigences révolutionnaires.
Une série de thèses complètement étrangères la théorie révom lutionnaire naquit cette époque de prospérité. Elles trouvèrent en Bernstein et Kautsky leurs plus ardents défenseurs, et sur tout le continent européen, se dessina un courant en leur faveur.
Bernstein, le premier, avait entrepris de démontrer que les con tradictions inhérentes au capitalisme étaient pas en train de aggraver.
Sa théorie part une certaine conception du cours du développement objectif du capitalisme:celui ci dispose une telle capacité adaptation qu il aura plus redouter les crises, et son écroun lement devient impossible. Ses observations statistiques, déduisant que la production pouvait échapper, par le moyen des cartels et autres associations patronales, aux crises périodiques, lui firent affirmer inutilité de la dictature prolétarienne dont Marx avait annoncé scientifiquement avénement(cf. lettre Weydemeyer, 1852)
Il voit dans la lutte politique et syndicale, qui impose au par tronat et l Etat la législation du travail, le moyen de contrarier la loi du profit. Le mouvement est considéré comme éternel, ayant pour role la réalisation capitaliste des salaires, la fixa.
tion des prix, et assurer le travail de certains groupes ouvriers menacés par les innovations techniques.