international dominé par les grèves sauvages, cette troisième révolution qu appelaient les ouvriers et marins de Cronstadt avant engager les combats dont ils ignoraient pas issue.
Gardons cependant la tête froide. Cette lutte des ouvriers polonais, il nous faut dès maintenant commencer l analyser avec attention, pour en dégager les premiers enseignements, POLOGNE DE GDANSK ET SZCZECIN LODZ 1970 fut pour la Pologne une année de stagnation économique et surtout de déséquilibres en aggravation. accumulation des contradictions aboutissait, la fin de année, la nécessité de mesures draconiennes. Et, bien entendu, il revenait aux travailleurs de payer la note une gestion bureaucratique catastrophique. où pression sur les salaires, accroissement des cadences et, le 13 décembre, nouveau train de hausse des prix un taux particulièrement élevé et appliquant aux produits alimentaires de première nécessité était trop.
Déjà en grève pour une question heures de travail et de salaires, les ouvriers de Gdansk quittent les chantiers pour la rue. Aux premières manifestations du 14 décembre, les autorités opposent les armes. Mais les ouvriers se battent la police est débordée, les commissariats attaqués, le siège du Parti pillé et incendié, incendiés également les kiosques journaux et les librairies ainsi que la gare centrale. Le mardi 15, des blindés et des troupes interviennent. Les combats de rue dureront plusieurs jours. Dans les chantiers où se sont repliés les ouvriers, le comité de grève a pris en mains organisation de la lutte. est avec lui que les autorités devront négocier la reprise du travail contre le retrait des troupes. Gdynia, ville soeur de Gdansk, la révolte ouvrière a pris les mêmes formes Là aussi, le siège du Parti brûle. Avec un décalage de quelques jours, Szczecin, ouvriers des chantiers et de la sidérurgie attaquent les chars et gagnent le centre de la ville. Et là encore, le şiège du Parti est incendié, ainsi que autres immeubles officiels, des magasins sont pillés. Grève générale dans toute la ville.
Les blindés tirent sur la foule. Dans les usines occupées, les ouvriers organisent. Le Comité de grève aurait eu tout pouvoir sur la ville pendant trois jours. Il négocie le retrait des troupes et le travail ne reprit que lorsque les revendications ouvrières furent satisfaites.
Pendant cette semaine du 13 au 20 décembre, grèves et manifestations eurent lieu dans toute la Pologne industrielle.