II existe une grande classe de capitalistes et pour qu une révolution pro létarienne puisse triompher, il faut naturellement un prolétariat puis.
sant. Celà applique une révolution prolétarienne plutôt qu une révolution bourgeoise. Dans ses révolutions, la bourgeoisie fut toujours aidée par le prolétariat, bien que celui ci fut encore faible, et même par des forces importantes de la classe ennemie, la noblesse, dont certaines parties avaient pu échapper la force attraction du capi.
talle prolétariat ne pourra pas compter sur de telles forces auxilliaires. Il a pas de classe au dessous de lui, et quant aux couches supérieures, il ne pourra compter que sur une poignée intellectuels qui voudront se soumettre sa direction.
Sans tirer la conclusion que cette thèse trés générale sur la révo lution et la position du prolétariat soit inexacte on devra admettre qu un facteur considérable a été négligé: les paysans. Ils jouent un rôle important dans les révolutions bourgeoises, de même dans les révolu tions prolétariennes. Dans une révolution prolétarienne, on a affaire une tout autre classe de paysans que dans la révolution bourgeoise, étant donné qu il agit une société toute différente se caractéri sant par autres relations de production. Dans un Etat où agricultu re est la colonne vertébrale de la vie économique, les conditions cgrai res marquent de leur empreinte toute la vie sociale. La révolution bour geoise abolit ces conditions;les paysans féodaux se changent en bourgeois ou en ouvriers sal riés et le sol devient du capital, un moyen de production capitaliste aux moins de propriétaires privés, de Egli se ou de Etat.
Dans la Russie agraire et féodale, les paysans constituaient immen se majorité de la population. Et la majeure partie vivait dans des con ditions de serve. ge. Ce qu ils cultivaient était déterminé par leurs pro pres besoins, et par les exigences de leurs seigneurs. Il était question une production pour la famille, pour la consommation directe. Contrai renent la production pour le marché, cotte production constitue un frein la spécialisation du produit. Le paysan pauvre et opprimé, qui était réguliérement aux prises avec la faim et le froid, no pouvait pas avoirs autres désirs qu une nourriture plus abondante et plus de pro tection contre les rigueurs des intempéries. Et était la terre qui devait lui donner tout celà. Son désir était:de la terre, de la terre en toute propriété.