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18 participant américain et par un ouvrier français du comité Action Citroën sur le point que Cohn Bendit prenait plus ou moins fait et cause pour la révolte fusil en main, selon le modèle des Panthères Noires aux Etats Unis. Il lui fut répondu sans ambages que la lutte des Panthères Noires quelque spectaculaire qu elle puisse être, était bien sûr moins importante du point de vue de la transformation sociale que ce qui pouvait se passer Détroit sur la chaîne de montage des usines Ford, Les deux discussions celle de Bruxelles, en 1969, et celle autour de la revue OU au début des années cinquante, ont, en dépit de leurs différences trop de romantisme de la part de Cohn Bendit, une mauvaise perspective du côté du groupe OU exactement la même racine. des positions détachées une de autre. une part sur les organisations traditionnelles autrefois autre part sur la marée montante de la lutte ouvrière. celle ci se manifestait de plus en plus distinctement, contredisant ainsi les prédictions très sombres des militants de Socialisme ou Barbarie dont nous parlons ici.
En mars 1953, auteur de ces lignes informait auprès de Pierre CHAULIEU publiciste qui comme idéologue en chef a influencé plus qu un autre les opinions de OU il attendait prochainement des grèves importantes en France Chaulieu ne répondit pas seulement que non, il nia tout aussi strictement leur possibilité objective. Cinq mois plus tard, en août 1953, impossible se réalisait quand même. PIT, SNCF, services publics et beaucoup autres branches industrie, débrayaient. le pays se voyait confronté une vague de combativité. il est vrai que cette vague frappait ordre capitaliste, il est vrai également qu elle détruisait en même temps la perspective politique de OU un seul coup le prolétariat français avait rendu visible la divergence totale entre cette perspective et la réalité sociale.
La majorité du groupe OU est dire ceux qui sont désignés plus loin comme le centre et la droite. avait pas le moindre besoin de changer son point de départ. Pour expliquer une lutte qui contredisait ses thèses initiales, elle posait une théorie qui, bien que ne sortant pas de la situation sociale en France, se distinguait quand même par une originalité peu convaincante mais très logique, si on se situe dans la perspective de la guerre. Selon cette théorie la combativité du proletariat français serait la suite directe. une certaine détente politique, causée par un changement de route des responsables russes après la mort de Staline. Il était question un rēpit qui aurait atténué la pression sur les esprits ouvriers, et par conséquent aurait mis un terme la paralysie des travailleurs. Une théorie, purement politique, qui avait autre résultat que de barrer toute compréhension des choses réelles.