16 Le groupe OU était constitué dès 1946 au sein du trosky sme français. Il en détacha un peu plus tard pour se présenter en 1949 avec une plate forme bien différente dans une revue indépendante. Il se distinguait désormais du trotskysme en premier lieu par sa critique fondamentale et détaillée du mouvement syndical, dont il ne cessa pas de montrer la fonction importante en faveur de ordre existant. OU a dévoilé, en plusieurs occasions, le rôle hostile des syndicats vis vis de importe quel conflit entre les ouvriers et le patronat. est surtout cet égard que ses publications sont arrivées un certain niveau, qui ne fut jamais atteint ni par le stalinisme, ni par le trotskysme et qui ne manquait pas attirer attention Cependant, pour bien suivre cette voie, jusqu ses dernières conséquences, il lui manquait, comme nous le verrons plus clairement tout l heure, surtout une base ouvrière. un moment donné, ce défaut a entraîné une sorte de stérilité, qui devint comme un obstacle qui lui fit perdre le pas. Que Daniel MOTHE, auteur de Militant de chez Renault formé dans le milieu de OU ait adhéré plus tard facilement la centrale syndicale CFDT, est. rétrospectivement moins étonnant qu il ne semble aux témoins du groupe, qui ne pouvaient regarder son attitude que comme une rupture complète avec leurs idées.
Par son nom, le groupe OU B, se rattachait la position des anciennes organisations du mouvement ouvrier. Celles ci pensaient exercer sur les masses prolétariennes une pression spirituelle telle qu un mouvement ouvrier nouveau et différent, ne pourrait se constituer que lorsque la conscience ouvrière aurait été réveillée par des événements historiques et bouleversants. Cet évènement, le groupe pensa abord que ce serait la troisième guerre mondiale. Il croyait la voir approcher une façon menaçante, comme une perspective du développement social et politique, et dans son idée, elle bloquait complètement toute initiative de la classe ouvrière. Seulement, au moment même où la guerre aurait éclaté, en même temps que les forces destructives, se seraient dressées les forces une résistance prolétarienne. humanité se serait donc trouvée cet instant là devant deux possibilités. la réalisation du socialisme, ou bien le déclin vers la barbarie. nos yeux, cette conception ne tient pas suffisamment compte du développement et des contradictions de la production capitaliste en général. Elle dérive, une manière unilatérale et trop absolue de la considération une évolution particulière de la société capitaliste que on peut englober dans le mot guerre. Même si le prolétariat se soulevait, au début une guerre, sa révolte en soi et surtout le contenu une telle action et son importance sociale, ne pourraient être expliqués par la circonstance accidentelle que la classe ouvrière. comme tout le monde ailleurs en serait bouleversée. Il ne faut pas oublier que le capitalisme en temps de guerre et le capitalisme en temps de paix sont tous deux le même capitalisme, caractérisé toujours par les mêmes contradictions sociales. il est vrai qu en temps de guerre, ces contradictions sont devenues plus aiguës, mais néanmoins, elles ne sont pas remplacées par autres.