6 Dès le 26 février, les marins de Cronstadt avaient envoyé leurs délégués auprès des ouvriers en grève. Ils rentrent le 28. Ce même jour, équipage du Petropavlovsk adopte une résolution qui, votée ensuite par Assemblée générale des marins de Cronstadt, ainsi que par des corps de soldats rouges, acceptée par la population ouvrière de la ville, servit de programme politique l insurrection.
Le mars, se tint la réunion des délégués au Soviet de Cronstadt.
Un Comité révolutionnaire fut élu Le paraissait le premier numéro des Izvestia Il contenait appel suivant. Notre pays traverse une période difficile. Voici déjà ans que la famine, le froid et le chaos économique nous tiennent dans un étau terrible. Le parti communiste qui gouverne le pays est détaché des masses et est révélé impuissant sortir le pays un état de débâcle générale. Le parti a tenu aucun compte des troubles qui viennent avoir lieu Petrograd et Moscou et qui prouvent clairement qu il a perdu la confiance des masses ouvrières. Il a tenu, non plus, aucun compte des revendications formulées par les ouvriers. Il considère ces réclamations comme le résultat des menées contrerévolutionnaires. Il se trompe profondément. Ces troubles, ces réclamations, est la voix du peuple entier, de tous les travailleurs. Tous les ouvriers, tous les marins, tous les soldats rouges voient nettement aujourd hui que seuls les efforts communs, seule la volonté commune des travailleurs pourront sortir la République de impasse où elle se trouve. après Voline et Ida Mett Le même jour, Radio Moscou lançait un autre appel. Pour la lutte contre le complot de la garde blanche. On comprend pourquoi les communistes de la base Cronstadt, abandonnèrent le parti et se rallièrent au comité révolutionnaire.
Le mars, le Comité de défense de Petrograd annonçait assaut contre Cronstadt dans ces termes. Vous êtes cernés de tous côtés. Quelques heures passeront encore et vous serez obligés de vous rendre. Cronstadt a ni pain, ni combustible. Si vous vous obstinez, on vous tuera comme des perdrix.
Ida Mett La Commune de Cronstadt Le 6, par radio, Trotsky intimait ordre aux insurgés de se rendre. Le 7, le duel artillerie commençait. Le 8, armée rouge attaquait, dans la neige et sur la glace. Au cours de la semaine de combats qui suivit, Trotsky et Toukhatchevski durent relever les régiments qui ne voulaient pas combattre et les remplacer par des troupes de Kirghiz, de Bachkirs, par les élèves officiers, supérieurement équipés. Le 18 mars, Cronstadt succombait. Dans la nuit du 17 au 18, 8000 ouvriers et marins cherchèrent leur salut en se dirigeant sur la glace vers les côtes finlandaises. Pour ceux qui resterent, le Tribunal révolutionnaire du district de Petrograd développa son travail (Pouchkov, historien officiel. représailles, massacre, répression dans la flotte, dispersion des marins dans les autres bases de Russie et Sibérie.