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Communiste seul par la vertu de sa direction russe, put grandir au sein de cette tendance vers le fascisme. Mais, parce qu il représentait le fascisme russe, non le fascisme allemand, lui aussi dut succomber devant le mouvement nazi naissant, qui, ayant reconnu ct accepté les tendances capitalistes dominantes, hérita finalement du vieux mouvement ouvricr allerand dans sa totalité.
Après 1923, le mouvement ultra gauche allemand cessa être un facteur politique sérieux dans le mouvement ouvrier allemand. Sa dernière tentative pour forcer le cours du développement dans sa direction fut dissipée dans la brève phase activité de mars 1921 sous la conduite populaire de Max Hoelz.
Ses militants les plus actifs contraints l illégalité, introduisirent des méthodes de conspiration et expropriation dans le mouvement, hâtant par là sa désintégration. Bien qu organisationnellement les groupes ultra gauches aient continué exister jusqu au début de la dictature hitlérienne, leur activité fut réduite celle de clubs de discussion essayant de comprendre leurs propres échecs et ceux de la Révolution allemande.
VIII Le déclin du mouvement ultra gauche. les changements en Russie et dans la composition des partis bolcheviks, la montée du fascisme en Italie et en Allemagne rétablissent les rapports autrefois entre économie et la politique qui avaient été troublés pendant et un peu après la première guerre mondiale.
Dans le monde entier, le capitalisme était suffisamment stabilisé pour déterminer orientation politique générale. Le fascisme et le bolchevisme, produits des conditions de crise, furent. comme la crise elle même. également les moyens une nouvelle prospérité, une nouvelle expansion du capital et de la reprise des luttes impérialistes de concurrence. Mais tout comme importe quelle grande crise parait être la crise finale ceux qui souffrent le plus, de rême des transformations politiques qui accompagnèrent apparurent comme des expressions du fiasco du capitalisme. Mais, inmense intervalle entre apparence et la réalité transforme tôt ou tard un optimisme exagéré en un pessimisme exa.
géré au sujet des possibilités révolutionnaires. Alors, deux voies restent ainsi ouvertes pour le révolutionnaire. il peut capituler devant les processus politiques prédominants, ou il peut se retirer dans une vie contemplative et attendre le retournement des évènements.
Jusqu l écroulement final du mouvement ouvrier allemand, la retraite des ultra gauches parut être un retour au travail théorique. les organisations existaient sous forme de publications habdomadaires et mensuelles, brochures et livres. Les publications protégeaient les organisations, les organisations protégeaient les publications. Tandis que les crganisations de masses servaient de petites minorités capitalistes, la passe des ouvriers était représentée par quelques individus. Los contradictions entre les théories des ultragauches et la situation existante devinrent insupportables. Plus on pensait en termes de collectivité, plus isolé on devenait. Le capitalisme, sous sa forme fasciste, paraissait le seul collectivisme réel; anti fascisme, comme un retour un individualisme bourgeois primitif. Ia médiocrité de homme dans le capitalisme, ot par conséquent du révolutionnaire placé dans les conditions du capitalisme, devint douloureusement évidente dans les petites organisations stagnantos. De plus en plus de gens, partant de la prémice que los conditions objectives de la révolution étaient mûres, expliquaient absence de révolution au moyen de facteurs subjectifs tel que le Tanque de conscience de classe et le manque de compréhension et de caractère de la part des ouvriers. Ces carences elles mêmes, cependant, devaient leur tour expliquer par des condi. tions objectives. car les défaillances du prolétariat étaient sans aucun doute la conséquence de sa position spéciale au sein des rapports sociaux du capita